Aujourd’hui, « taxis » et « VTC » sont identifiés comme solutions de déplacements mais sans que les utilisateurs en détectent toujours bien la différence.
De plus, « VTC » est le terme générique de voiture de tourisme avec chauffeur, grande notion qui est davantage statutaire que désignation claire d’un métier ou d’une spécificité.
En effet, dans le monde « VTC », vous trouverez des chauffeurs indépendants souvent appelés chauffeurs privés, des sociétés de transport parfois encore appelées « capacitaires », des professionnels de la « grande remise », des chauffeurs Applications … avec toute forme de statuts, de l’auto entreprise aux ETI aux leaders mondiaux … avec des profils détenteurs de la carte professionnelle ou par validation d’une certification, ou par équivalence, ou par ancienneté … au final, il n’y a pas un « VTC » mais bien une fonction « VTC » déclinée par autant de façons que d’hommes et femmes concernées.
Les récentes modifications législatives ont défini un socle commun notamment de formation entre VTC et taxis pour assurer un même niveau de connaissances solide et adéquat à l’utilisation des passagers.
Certains prétendront que la différence entre un Taxi et un VTC se porte sur la qualité de service mais il serait réducteur de croire que le conducteur et son véhicule sont déterminés par un statut plus que par une intention de pratiquer son métier de telle ou telle manière.
Certes, la grande remise a depuis toujours des codes de standing de service, dans l’idée d’un passage à bord confortable pour un client qui recherche une fiabilité et des repères … Certes, on imagine souvent que le taxi n’offre qu’un déplacement et non un service … mais cette opposition est de moins en moins vraie, les uns ayant revu leur copie et augmentant le niveau à bord quand d’autres bâclent du fait d’un service de masse à la chaîne et/ou sans aucune personnalisation ou démarche sur mesure.
Le VTC va naturellement peut être avoir une offre plus étendue qu’un taxi mais une large offre n’est pas toujours synonyme de qualité …
Théoriquement, faire appel à VTC est la garantie d’avoir une voiture avec chauffeur à disposition quel que soit le lieu ou l’horaire souhaité. Cela sous entend une réservation préalable impérative. C’est d’ailleurs cette réservation qui autorise le conducteur a exercé, à être présent sur la voie publique avec passagers à bord ou en cours ou fin de mission dédiée à des passagers clairement identifiés. La réservation se matérialise par une documentation réglementaire que tout VTC doit détenir. Il n’y a théoriquement aucune instantanéité possible pour un chauffeur privé … d’où l’agacement des taxis et anti applications (type Uber ou Kapten) qui, sur un principe de mise en relation uniquement et non de production du service de transport, usent d’une réglementation non catégorique sur leur légitimité.
En effet, par définition, un taxi peut être appelé sur l’instant, sollicité spontanément, saisi par opportunité en live (mais aussi réservé bien sûr).
Ainsi, les taxis ont des territoires de référence définis par la détention de leur licence, affiliée à une commune principale ; en général le lieu d’affectation est une part conséquente du coût même de leur licence (entre autres).
Tiens, en parlant coût …
Contrairement aux VTC, les taxis ont un horodatage pour fixer le prix de leurs courses ainsi qu’une grille en générale jour/nuit – semaine/WE et jours fériés + parkings éventuels. Le tarif du taxi ne sera pas connu à l’avance ; des frais tels que l’approche de la voiture peuvent être facturés en supplément. Toutefois le taxi est en capacité de fournir une enveloppe approximative du coût de la course.
Le VTC lui est en capacité de fournir un tarif fixé d’avance n’étant pas soumis à un horodatage réglementaire et commun à ses pairs. C’est d’ailleurs pour cela que la jungle des prix est aujourd’hui un casse tête pour le client utilisateur qui ne comprend pas toujours les variables … Au delà d’un principe général de non vente à perte (qui reste à prouver pour quelques uns), la tarification est libre et définie par chaque acteur indépendant (ce qui n’est pas le cas d’un chauffeur Applis qui évolue selon l’algorithme et la règle de son donneur d’ordre – beaucoup dénoncent alors subir).
Une des manières de détecter un VTC professionnel sérieux est sa capacité à fournir un tarif fixe lors de la réservation sans surprise et qui ne soit pas bradé … car peut être s’agit il d’un professionnel qui pour pratiquer prix bas, négligent des coûts comme l’assurance ou l’entretien … s’agissant alors de la sécurité à bord, est ce que ça en vaut le coup/coût ?
Cet article n’est pas exhaustif et n’a pas vocation à être une définition dictionnaire mais une première clé de lecture du fonctionnement actuel des acteurs. Il ne fait état d’aucun parti pris ou jugement de valeur. Bien au contraire ! Il y a aujourd’hui un marché par chaque catégorie de professionnels dès lors que chacun respecte la réglementation en vigueur, les conditions d’accès et d’exercice du métier sans mettre en danger autrui ou soi même et bien sûr en cohérence avec ses moyens financiers, humains et ses compétences.
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